Formations en Sciences du Langage

Qu'est-ce que les Sciences du Langage ?

 
Les Sciences du langage (encore appelées ‘Linguistique’) se consacrent à l'étude du langage humain. Il s'agit donc d'étudier le fonctionnement des langues, de la parole, des messages.

Les questions abordées peuvent être très diverses, par exemple :

- Pourquoi et comment les linguistes observent-ils les milliers de langues parlées sur la planète ?

- Pourquoi et comment des langues disparaissent-elles ou naissent-elles ? Pourquoi et comment les langues changent-elles ?

- Qu’est-ce qu’un langage en général ? Qu’est-ce qui distingue la faculté humaine du langage des autres formes de langage ?

- Comment et de quoi sont construits les messages verbaux? de sons, de mots, de phrases, de sens, d'intonations particulières, de façons de dire différentes, d’ambiguïtés aussi - on n'arrive pas toujours à dire ce que l'on voudrait vraiment dire…

- Quelle différence faut-il faire entre l’écrit et l’oral ? A quoi correspond le fait d’écrire une langue ?

- Comment appréhende-t-on le langage qui nous entoure dans notre quotidien (conversations ordinaires, émissions de radio ou de télévision, SMS, presse, slogans publicitaires, …) ?

- Comment appréhende-t-on les différentes façons de parler une même langue (langue soutenue, bon usage, « accents », argots, langages « de la rue », etc. .) ?

- Quelles sont les pathologies du langage, les troubles de la parole ?

- Comment l’enfant acquiert-il le langage ?

- Comment apprend-on une seconde langue ?

- Quels effets produisons-nous sur notre interlocuteur lorsque nous parlons ?

            etc.…

Etudier les Sciences du langage permet donc de découvrir une multiplicité de faits très variés et de s’initier à des problématiques importantes concernant l’humain, les relations interhumaines, la pensée et la connaissance.

Quel public est concerné ?

Tous les baccalauréats donnent un accès égal à la licence de SDL, et non pas seulement les baccalauréats littéraires ou généralistes. Dans la mesure où les Sciences du langage ne sont pas enseignées dans le secondaire, on est moins tributaire de son passé scolaire qu’avec d’autres disciplines. En entrant à l’université, et en passant à l’âge adulte, on peut changer son rapport aux études et devenir performant là où on était plus absent. La seule exigence sera d’arriver à s’exprimer avec aisance et à se documenter avec efficacité. Mais ces deux capacités peuvent s’acquérir, et des enseignements spécifiques sont prévus dans les deux premiers semestres du cursus. En outre, les Sciences du langage sont particulièrement « armées » pour s’adresser aux difficultés d’expression et aux difficultés de compréhension ou de lecture, qui toutes concernent le langage.

Noter en outre que les Sciences du langage peuvent intéresser non seulement les étudiants littéraires qui se préoccupent de textes et de pratiques langagières, non seulement les étudiants se destinant à des études de Sciences humaines, mais aussi des étudiants scientifiques intéressés par la structure des langues, et par les règles qui les organisent : les étudiants issus des baccalauréats S trouveront dans les Sciences du Langage une science à la fois empirique et formelle, avec des expériences, des tests et des modélisations, qui peuvent rivaliser avec ceux des sciences dites dures.

A quoi mènent concrètement les études de SDL ?


·         Beaucoup d'étudiants de SDL se dirigent vers le métier de Professeur des écoles car :

- une bonne connaissance du langage et de la langue française est indispensable pour préparer ce métier : les professeurs des écoles enseignent le français aux élèves (donc il est bon qu'ils aient un savoir solide en la matière), de plus toutes les autres matières qu'ils enseignent passent par le langage, c'est au travers du langage (oral, écrit) que l'enseignement se fait, l'enseignant passe son temps à parler, écrire, faire parler, faire écrire, corriger le langage, expliquer oralement ou par écrit, mais toujours par le langage...

- la licence de SDL comporte un parcours intitulé « SDL et didactique» avec un itinéraire pédagogique « Professorat des écoles » qui est spécialement consacré à ce domaine. Il contient en particulier des enseignements de didactique, de la grammaire et de l’écrit ainsi que des modules de sensibilisation au métier de professeur des écoles, des stages d’observation ainsi que des enseignements de mathématiques, d’orthographe, de culture historique et scientifique pour aborder le master dédié au professorat des écoles (voir ci-dessous) et la préparation du concours de professorat des écoles dans de bonnes conditions.

·         Certains étudiants se dirigent vers l’enseignement du français comme langue étrangère (voir l’itinéraire pédagogique "Français Langue étrangère" du parcours « SDL et didactique ») soit à l'étranger, soit en France.

·         Beaucoup d'étudiants se dirigent vers le métier d'orthophoniste, et viennent d'abord se former en SDL avant de passer le concours, qui est réputé difficile et qui demande une formation préalable.

·         D’autres étudiants se dirigent vers le métier de professeur de français dans les collèges et lycées. Notons qu’il faut dans ce cas prendre chaque année des enseignements complémentaires en Lettres Modernes pour se former aussi en Littérature.

·         D'autres étudiants encore se dirigent vers l'enseignement supérieur ou la recherche, pour être enseignant-chercheur (enseigner à l'Université) ou chercheur (CNRS, Industries de la langue, …) : ils doivent alors suivre une formation longue (Licence, Master, Doctorat, soit environ 8 ans d'études). Du coté de la recherche, on peut s’intéresser à la description de langues mal connues ou de variantes sociologiques ou géographiques d’une langue, sous forme d’enquête de terrains. On peut décrire des langues déjà bien décrites mais pour lesquelles on s’aperçoit rapidement qu’il reste encore des pans entiers de leur structure à élucider. Il peut s’agir de recherche fondamentale sur le langage et sur les mécanismes cognitifs qu’il mobilise. Il peut s’agir de Recherche et Développement (RD) dans les différents métiers des Industries de la langue : y compris avec le niveau Master (5 ans d’études), il est possible d’acquérir une formation suffisante en Traitement Automatique des Langues pour trouver des débouchés intéressants dans ce secteur en pleine expansion.

·         D'autres pistes sont possibles également mais plus minoritaires : métiers de l'édition, du livre, de la terminologie, de la lexicographie.

·         Par ailleurs, les Sciences du langage apportent un élément de formation valorisant pour tous les métiers de la communication et de l’information (marketing, publicité, journalisme, communication d’entreprise,…) dans la mesure où elles forment à l’expertise des contenus et des moyens de l’information.

·         Elles constituent en outre, comme toutes les études universitaires, une excellente formation générale, permettant d’envisager une entrée dans la vie professionnelle dans les meilleures conditions, en particulier pour tout métier du tertiaire demandant des qualités d’organisation, d’autonomie et d’efficacité de communication et de documentation.

·         En particulier, ces études donnent accès aux nombreux Concours de la Fonction publique ou des Collectivités territoriales, concours qui supposent d’abord un bon niveau d’expression, un bon niveau de réflexion, et un bon esprit de synthèse, toutes qualités que la Licence de Sciences du langage permet de développer. Généralement, ces concours demandent aussi une préparation spécifique, assurée à l'Université Paris Nanterre par l'Institut de Préparation à l'Administration générale -IPAG- (voir aussi le parcours « « Administration publique » du Parcours Personnalisé de l’Etudiant (PPE)).

Quels sont les contenus de la formation proposée à Nanterre ?

Outre l’interdisciplinarité qui est particulièrement développée à Nanterre, une des forces de notre licence est de donner une formation solide à la fois dans l’étude des langues et de leurs structures, et dans celle des discours, des textes et de la communication. On trouve ce double intérêt, pour les langues d’une part, pour les productions verbales d’autre part, tout au long du cursus, ce qui permet d’acquérir une compétence dans les deux directions.

En même temps, la formation dispensée est très complète dans chacune des spécialisations de la discipline : phonétique, phonologie, morphologie, lexique, syntaxe, sémantique, histoire des langues, étude des discours et des textes, sociolinguistique, psycholinguistique.

Une autre force de la licence est qu’elle déploie des moyens importants pour arriver à ce que les étudiants acquièrent un savoir très pratique en Sciences du langage, avec des connaissances théoriques sans doute, mais aussi beaucoup de techniques d’analyse, et surtout une réelle compétence relative aux propriétés effectives des langues et des productions verbales. Cette compétence devra permettre d’aborder une vie professionnelle dans de bonnes conditions : elle est par conséquent associée à des cours hors spécialité à travers lesquels les étudiants vont compléter leur culture générale, développer leurs capacités d’expression et se préparer à la vie professionnelle.

Enfin, la formation propose, en particulier à travers ses parcours, de réelles applications dans des domaines importants : la didactique et l’enseignement d’une part, les industries de la langue et la documentation d’autre part, deux domaines dans lesquels le département de Sciences du langage possède des équipes particulièrement performantes.


 

 

Risque-t-on de « se perdre » dans une formation universitaire où l'on est « livré à soi-même » ?

Les effectifs étant raisonnables en Sciences du langage (4 groupes de TD en 1ère année), on connaît rapidement les enseignants et les autres étudiants, qu’il est aisé de contacter en dehors des cours à travers le courrier électronique (pensez aussi à consulter le site régulièrement : http://dep-sdl.parisnanterre.fr). Un tutorat d’accueil est organisé en septembre, avec des étudiants plus anciens qui se chargent de vous familiariser avec Nanterre, avec ses différents services (secrétariats, bibliothèques, Equipements sportifs, Restaurants Universitaires, Cafétérias, Centre Universitaire d’Information et d’Orientation, Services Sociaux, Relations internationales pour des séjours à l’étranger, etc. …), et avec le mode de travail à l’université. Par la suite, outre le cours de « Lecture de textes linguistiques » dont l’objectif est l’acquisition d’une méthodologie du travail universitaire, on organise pendant toute la première année des tutorats d’accompagnement où les étudiants qui le désirent peuvent venir chercher de l’aide auprès d’étudiants qui ont suivi les mêmes enseignements qu’eux 4 ans auparavant. Pendant la période qui précède les épreuves finales à chaque semestre, des ateliers de révision et d’entraînement aux épreuves sont organisés. En outre, depuis la rentrée 2008, l’Université Paris Nanterre a mis en place un « plan-licence » permettant un encadrement régulier et personnalisé. Ce dispositif, plus particulièrement destiné aux L1, comprend des bilans réguliers et la désignation d’ « enseignants-référents » qui sont en relation étroite avec un groupe d’étudiants.

Mis à jour le 15 mai 2017